La classe, c'est d'être classe sans être classe.





Un an.


J'ai l'impression que c'est un peu dérisoire de revenir ici après tout ce temps, mais en même temps, il ne faut pas que ce petit truc meurt.
Je veux me souvenir de tout ce qu'il y a la dessus, même si ça me fait pleurer la plupart du temps.
Ce sont des bonnes larmes, des larmes de la raison qui effacent la douleur que le temps n'a pas encore totalement balayée.


Quel bilan peut-on tirer de cette année. J'adore les bilans. Et chaque fois cette chanson me revient en tête... Je fais le bilan calmement, en se remémorant chaque instant, parler des histoires d'avant comme si on avait 50 ans.
Bref, quel bilan? Plutôt très, très positif.
Une année complète de célibat, qui aurait cru ? J'ai cru mourir. Et puis je me suis relevée, plus forte que jamais.
L'indépendance, c'est peut-être le plus beau cadeau que Louis m'aura offert pendant toute cette période où l'on s'est côtoyé.

Je pense pouvoir dire aujourd'hui que je n'ai besoin de personne pour évoluer (mis à part côté financier, mais ça, ça risque de durer un moment...).
Ok, l'existence se conjugue mieux au pluriel, comme dirait Grand Corps Malade, et les copains, la famille, tout ça, ça serait compliqué et triste de vivre sans. Mais il y a un an, je pensais ne pas pouvoir continuer à vivre, toute seule. Je pensais que j'avais perdu mes racines, sur lesquelles me reposer et où je puisais mes forces. Je pensais avoir perdu mon socle, mes repères et je ne voyais pas comment continuer.
Aujourd'hui je vois parfaitement. Je vois absolument pa
rfaitement l'endroit où je me trouve, le chemin parcouru et la route qu'il me reste à construire, toute seule.
Une année scolaire réussie, plein de projets réalisés avec brio avec les copains, des milliers de rencontres qui me prouvent que mon côté social s'est développé avec le célibat, et des souvenirs par paquets. Voilà le bilan réel de cette année. Et le plus drôle, c'est que je ne veux partager ça avec personne. Je suis fière d'avoir accompli tout ça par moi même, je me le devais, je le dis et le répète, je suis fière. De moi, de Claire, de Pepette. On est toutes devenues des jeunes femmes indépendantes, libres, et on peut redresser le menton et gueuler. On est libres et fortes.

Malgré tout, j'ai fait pas mal de jolies rencontres cette année, des gens merveilleux, des hommes qui ont guidé ma route, pour quelques temps, puis ont quitté mon sillage. Je ne regrette rien. Ils ont chassé mes nuages, m'ont fait me sentir belle, spéciale. Une femme, toute indépendante, solide et fière qu'elle soit, a besoin de ça. Ils ont changé mon quotidien et je les remercie pour ça.
Ils ont également fait progresser ma conception de la vie.


Je sais dorénavant que je ne souhaite plus un amour passionnel, où tout n'est que déchirure, souffrance, amour/haine. Trop fatigant, trop déprimant et stressant. C'est joli dans les films, et on obtient la plupart du temps la fin heureuse que l'on attend juste avant le générique. Mais l'histoire ne raconte pas le quotidien, quand les lumières se sont rallumées. Que deviennent les héros qui se sont déchirés pendant 2h de film, pour un mini câlin de 3 min à la fin? Le câlin durera 3 min de plus peut-être, et ils seront repartis pour 2h de souffrance. L'amour passion n'est pas un véritable amour. C'est un besoin de décharger sa folie, sa hargne, son trop plein sur quelqu'un. Est-ce le rendre heureux que de se servir de lui comme soupape de décompression? Est-ce que c'est ça l'amour? Pardon mais non. L'amour passion est une excuse utilisée par les couples qui ne savent pas comment faire fonctionner leur tandem, qui roule à contre-sens et qui se prennent tous les platanes. Au lieu de se rendre, d'abandonner, ils cherchent des réponses, des explications. En réalité, l'explication est simple. Cet amour n'est que fiction.

Tout ce dont j'ai besoin aujourd'hui, tout ce que je désire, c'est de la tendresse, du sexe et de l'amour. Un à la fois, ou tous ensemble, je m'en fous. Ainsi va la vie. On est pas dans un film, les gars. Ne plus souffrir, c'est ça la réelle happy end. Mon but est dorénavant d'avancer fièrement seule ou au bras de quelqu'un, qui finira par s'en aller à un moment, ou pas. Ne pas réfléchir, ne pas se projeter, juste profiter. Profiter de la vie, de ce qu'elle vous donne, des petits plaisirs et des jolis monsieurs qu'elle met sur votre passage.

Mon avenir proche est flou, il se dessine sous forme d'un travail acharné, une lutte pour réaliser mon objectif, le seul, indéfectible.

Je me souhaite encore beaucoup de bonheur, une année aussi riche et merveilleuse que celle qui vient de s'achever. Je me souhaite plein de jolis bouquins à lire, une jolie coloc, une nouvelle aventure qui commence, une réussite dans les études, et de belles bleusailles, de l'autre côté du miroir.








C'est l'école de la vie, tout s'apprend, tout s'enseigne, tout s'entend, on s'entraîne des matières par centaines. J'ai erré dans ses couloirs, j'ai géré dans ses trous noirs j'essaierai d'aller tout voir. [GCM]

We don't need anything, or anyone [Snow Patrols]

It's a new dawn, it's new day, it's a new life for me. And I'm feeling good. [Anthony Newlay]

Hit the road, Jack ! [Ray Charles]

I've grown too strong to ever fall back in your arms. [Christina Perri]

Raise your glass. All my underdogs.We will never be anything but loud and nitty gritty dirty little freaks [Pink]